En octobre 2010, le responsable de la bibliothèque écrivait en se projetant dans le futur:Lire la suite : Présentation
" Cette semaine nous avons reçu au Centre Culturel et de Documentation Saharienne (CCDS) une jeune architecte faisant une thèse sur l’urbanisme et l’habitat dans les villes du Mzab. Elle recherchait des photos pour illustrer son travail et pensait à le compléter par une exposition. Elle est repartie avec un DVD contenant les aperçus de 450 photos de la fin du XIXème à la fin du XXème, à partir desquels elle pourra sélectionner les photos à publier. Si nécessaire, elle pourra compléter sa recherche sur le site www.ccdsghardaia.org."

Ce scénario est encore de la fiction, mais c’est le résultat auquel nous aimerions arriver d’ici quelques années. La collection de photos est bien réelle. Environ 28 000 clichés, dont les plus anciens sont de 1895, sur différents supports : des plaques de verre (5 600), des négatifs (6 500), des tirages papier (9 000) et des diapositives (7 000). Tous ces clichés ont été réalisés par des Pères Blancs et des collaborateurs, puis rassemblés à l’évêché, à leur mort ou à la fermeture des postes.
 Un trésor qui dort dans une armoire en bois au fond d’une bibliothèque ! De quoi faire rêver historiens, ethnologues, géographes, et certainement bien d’autres encore qui s’intéressent au Sahara, à ses populations, son mode de vie, ses coutumes. Les responsables du CCDS ont formé le projet de numériser les photos.
La numérisation permettra de rendre la collection accessible et utilisable ; mais il faut simultanément protéger les clichés originaux pour qu’ils se conservent aussi longtemps que possible. Le projet a donc trois aspects : la numérisation, l'identification, le catalogage et l’archivage des fichiers, la conservation des originaux dans des supports adaptés, et enfin la mise à disposition du public avec des moyens de recherche efficaces.  
Une fois tout cela fait, il peut arriver que la collection continue à dormir, toujours au fond de l’armoire mais plus confortablement installée, et aussi sur des disques durs d’ordinateur. Pour empêcher cela, il faut absolument la faire connaître aux personnes qui peuvent être intéressées, la mettre en ligne sur internet …
 
Alors notre jeune architecte pourra présenter une thèse richement illustrée

Photothèque

Ses origines
Des hommes, pour la plupart des Pères Blancs, certainement passionnés par la photographie, ont voulu être des témoins de leur époque.
Ainsi au fil de leurs missions et de leurs rencontres, ils nous ont laissé un patrimoine photographique inestimable.
Lors de leur départ d'un poste, ou à la suite de leur décès, les photos qu'ils avaient collectées ont été réunies à l'évêché de Laghouat, puis transférées à Ghardaïa.

Son contenu
13 fonds ont ainsi été collectés avec plus de 33000 clichés pris entre 1889 et 1992 :
· 5800 diapositives

· 13 300 négatifs en bandes (0) ou en plans film (1)

· 6 600 plaques de verre simples ou stéréo (2)

· 7 500 tirages papier, y compris les cartes postales

(0) films en bande : ce sont des négatifs 24x36 (format 135 en bobine) découpés en bandes de 2 à 6 photos

(1) plans film : ce sont des négatifs découpés de manière unitaire, de formats variés

(2) plaques de verre stéréo : ce sont des plaques avec 2 images légèrement décalées permettant d'avoir une vision en relief.

Photothèque

Sa grande diversité géographique

Près de 95% des photos ont été prises en Algérie. Pour le reste, leur provenance est très variée. Nous citerons par ordre d'importance décroissant : Tunisie, Rome, France, Egypte, ….

Pour l’Algérie, la carte ci-dessous donne, par wilayas, une idée de la diversité géographique.

Sa grande diversité thématique

Des paysages aux portraits,

                                de la faune à la flore,

                      des campements à la ville,

                                                  de l’artisanat aux métiers,

                  de l’agriculture à la pêche,

                                   des traditions à la religion,

des Pères Blancs aux Sœurs Blanches,......

 

Ses différents formats de photos

  La grande variété des formats est un des éléments frappants de cette collection. Si pour les diapositives il n'y a qu'un seul format 24x36mm, il y en déjà deux pour les films en bande (24x36mm et 28x40mm), 12 pour les plaques de verre (de 43x59mm à 177x238mm) et 24 pour les plans films (de 24x36mm à 120x175mm). Pour les tirages papier, devant l'extrême variétés de leurs formats les photos ont été regroupées selon 7 formats de pochettes ou d'enveloppes existantes (de 65x65mm à 240x320mm).

Telle est la richesse de la photothèque du CCDS de Ghardaïa